L’histoire a traité Vermeer, le grand peintre hollandais du 17ième siècle, par un silence presque total. Bien que cela nous semble impossible aujourd’hui, après la mort de Johannes Ver Meer en 1675 et la vente de ses peintures en 1696, le maître de Delft était tombé dans un oubli complet. Ses peintures disparaissaient dans des collections privées, étaient attribuées à ses contemporains, ou bien, simplement, se perdaient.
Ce n’est qu’au milieu du 19ième siècle que le critique d’art français, Théophile Thoré, ressuscite le nom et la réputation de Vermeer. Pourtant, les 170 ans d’oubli suffisaient pour effacer presque toute trace de sa vie: peu de faits biographiques, pas de lettres, de journaux, ou de souvenirs de la part de ses contemporains sont à notre disposition pour témoigner de sa personnalité, de son physique, de ses propres pensées sur son oeuvre (ou sur l’art en général). Ce que l’on croit c’est qu’il travaillait avec une camera obscura, qu’il s’est converti au catholicisme pour se marier, et que lui et sa femme avaient 11 enfants.
Grâce à Théophile Thoré, l’intérêt porté à Vermeer grandissait vers 1871, l’année de naissance de Marcel Proust. Swann, un personnage central de A la recherche du temps perdu est toujours en train d’écrire une étude sur Vermeer laquelle, malheureusement, mourra avec lui sans nous avoir été présentée.
Le narrateur de A la recherche, loin d’être omniscient, est obsédé par des questions du passé. Il spécule sans cesse sur les mystères triviaux et profonds: A quoi ressemblaient ces soirées chez les Verdurins où Swann venait si souvent dîner avec Odette? Que faisait Albertine hier après-midi avec sa copine Andrée? Où est celui qui j’étais? Pour lui, une question sans réponse possible—Qui était Vermeer?—n’est pas plus opaque que ces autres.
Contempler un des tableaux de Vermeer nous convainc de l’argument de Proust qu’il n’est pas indispensable de connaître la personnalité ou la vie privée d’un artiste pour être touché par son art. Les détails de la vie de Vermeer sont cachés dans les ombres du Temps Perdu, mais ses peintures—toutes d’une beauté indicible—sont toujours vivantes et lumineuses.
Ce n’est qu’au milieu du 19ième siècle que le critique d’art français, Théophile Thoré, ressuscite le nom et la réputation de Vermeer. Pourtant, les 170 ans d’oubli suffisaient pour effacer presque toute trace de sa vie: peu de faits biographiques, pas de lettres, de journaux, ou de souvenirs de la part de ses contemporains sont à notre disposition pour témoigner de sa personnalité, de son physique, de ses propres pensées sur son oeuvre (ou sur l’art en général). Ce que l’on croit c’est qu’il travaillait avec une camera obscura, qu’il s’est converti au catholicisme pour se marier, et que lui et sa femme avaient 11 enfants.
Grâce à Théophile Thoré, l’intérêt porté à Vermeer grandissait vers 1871, l’année de naissance de Marcel Proust. Swann, un personnage central de A la recherche du temps perdu est toujours en train d’écrire une étude sur Vermeer laquelle, malheureusement, mourra avec lui sans nous avoir été présentée.
Le narrateur de A la recherche, loin d’être omniscient, est obsédé par des questions du passé. Il spécule sans cesse sur les mystères triviaux et profonds: A quoi ressemblaient ces soirées chez les Verdurins où Swann venait si souvent dîner avec Odette? Que faisait Albertine hier après-midi avec sa copine Andrée? Où est celui qui j’étais? Pour lui, une question sans réponse possible—Qui était Vermeer?—n’est pas plus opaque que ces autres.
Contempler un des tableaux de Vermeer nous convainc de l’argument de Proust qu’il n’est pas indispensable de connaître la personnalité ou la vie privée d’un artiste pour être touché par son art. Les détails de la vie de Vermeer sont cachés dans les ombres du Temps Perdu, mais ses peintures—toutes d’une beauté indicible—sont toujours vivantes et lumineuses.